
L’épître aux hébreux nous dit une chose très importante : Le Christ a offert sa vie une fois pour toutes à la fin des temps pour enlever les péchés de la multitude, et il apparaîtra une seconde fois, pour le salut de ceux qui l’attendent. Pour l’attendre, il faut le connaître et l’aimer. Et nous n’avons que cette vie pour le faire ; le co-naître signifie naître avec Lui, naître de nouveau, naître de l’Esprit afin que nos péchés soient purifiés. Cela commence par l’accueil de sa Parole, et par le baptême ; et cela se continue, s’approfondit par la prière du cœur qui doit tendre à devenir continuelle, par la fréquentation de ses sacrements, et par la mise en pratique de son commandement d’amour, de Dieu et du prochain.
La vie est courte, c’est pourquoi se décider pour Dieu est capital, et se décider, cela veut dire s’abandonner avec confiance à Sa Volonté Divine. Jésus donne en exemple une pauvre veuve qui dépose deux malheureuses piécettes dans le tronc du trésor du temple, alors que de riches fidèles ont versé de grosses sommes… Jésus qui sonde les cœurs, voit que cette pauvre femme a donné de son indigence, à la différence des riches qui ont donné de leur superflu. Elle témoigne donc à la fois de sa charité et de son abandon confiant entre les mains de Dieu. Ce n’est pas de l’inconscience, c’est de la confiance en la Providence qui « soutient le faible et le pauvre ». La veuve de Sarepta, dans le 1er livre des Rois, vit le même abandon. Sa confiance en Dieu est telle, que malgré sa situation d’extrême précarité, elle obéit au prophète qui l’invite à poser un acte de foi : Fais-moi du pain, et tu verras que l’huile et la farine ne tariront pas. Elle s’exécute et le miracle s’accomplit.
Ces deux veuves sont données en exemple, non pas parce qu’elles sont pauvres – quoique le dénuement favorise la dépendance à Dieu, tandis que l’abondance en éloigne, j’ai pu le constater en Afrique – mais en raison de leur confiance en Dieu inconditionnelle : « heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux ». On peut se décider à faire confiance, même quand l’avenir est incertain, car le Seigneur est avec nous tous les jours jusqu’à la fin des temps, et Il a soin de nous, et Il vient bientôt récompenser ceux qui l’attendent fidèlement.
Puisque nous n’avons que cette vie pour nous préparer à la seconde venue du Christ, que les événements difficiles que nous traversons, nous poussent à nous en remettre au Christ et à la Vierge Marie, dans la prière ; au Christ et à son Eglise, en puisant dans ses trésors de miséricorde que sont les sacrements, et sans nous étonner des persécutions qu’elle subit. L’Eglise est sur la croix, comme son Maître l’a été, mais Jésus nous dit : « n’ayez pas peur, je viens bientôt ; attendez-moi comme votre Bien-aimé, et vous ne serez pas déçu » ; comme le dit Ste Catherine de Sienne: « la vie ici-bas est un pont; traverse-le, mais n’y fixe pas ta demeure. »