5ᵉ dimanche TOrd C

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  • Dernière modification de la publication :11 mars 2025
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Homélie du Père Emmanuel-Marie :

« La foule se pressait autour de Jésus pour écouter la Parole de Dieu » nous dit l’Évangile. Il est vrai que les prises de parole de Jésus ne ressemblaient pas à celles des scribes ou des docteurs de la loi. Sa prédication s’accompagnait toujours de signes de guérisons, de libérations, souvent spectaculaires. Vous savez que les sacrements de l’Église continuent les gestes sauveurs de Jésus. Nous serions donc en droit d’espérer les mêmes signes aujourd’hui, car Jésus est le même, il n’a pas changé et Il est bien vivant. Le problème, il est de notre côté. Il manque la foi !, souvenons-nous, dans la synagogue de Nazareth, Jésus n’a pas pu faire beaucoup de miracles, car il manquait la foi. Or les sacrements de l’Église nous donnent la certitude que Jésus est là, et qu’il nous visite, mais le croyons-nous vraiment ?
Dans l’Évangile, Jésus demande à s’asseoir dans la barque de Simon pour prêcher. C’est un choix bien pensé et symbolique : Jésus est dans la barque de Pierre. « Tu es Pierre et sur cette pierre, je bâtirai mon Église, et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle ». Aucun homme, aucune idéologie, aucune révolution, aucune puissance maléfique ne pourra entraîner la fin de l’Église. Les hommes passent, les empires passent, les civilisations passent, mais l’Église ne passera pas ; elle demeurera jusqu’à sa glorification, comme la Vierge Marie qui a été emportée par les anges ; Marie est la figure de l’Église. Ce que Marie a vécu, l’Église le vivra.
Jésus commande à Pierre : « Avance au large et jetez les filets ». Jésus le dit aujourd’hui au pape François ; et à travers lui à chacun de nous : « Fais-toi proche de ceux qui sont les plus éloignés, sans les juger, et jette les filets » c’est-à-dire prêche ma miséricorde, prêche ma bonté, prêche ma largesse de cœur, non pas pour banaliser le péché, mais pour que les pécheurs sachent qu’il est toujours temps de revenir à Dieu, même quand on a commis beaucoup de péchés ; Dieu pardonne toujours au cœur repentant s’il s’en remet à Lui avec confiance…
Pierre obéit, bien qu’il ait passé la nuit sans rien prendre : « Sur ton ordre, je vais jeter les filets ». De la même manière, le pape François s’interdit toute forme de pessimisme, mais il prêche à temps et à contre-temps la miséricorde, alors que la situation du monde ne cesse de se dégrader. Il avertit de l’action du démon, plus qu’aucun autre pape ne l’a fait, et il prêche le Christ qui seul peut le neutraliser. Il prêche la paix en actes comme le Christ. Jésus n’a pas dit jette les filets mais « jetez les filets ». Le successeur de Pierre donne l’impulsion, mais c’est nous tous qui devons jeter les filets, c’est-à-dire apporter Jésus, la vie de Dieu, le salut aux âmes.
L’Église peine aujourd’hui, à cause de ses divisions, à cause du néo-paganisme qui tend à gagner toutes les nations… Mais Pierre est toujours là, la barque de Pierre est toujours là ; surtout, Jésus est toujours là comme il l’a promis. Entrons dans l’espérance que nous donne sa Parole ; laissons-nous purifier par l’huile de l’Esprit, et par la « braise » de la Sainte Hostie. Jésus est vivant, son Évangile est toujours le même ; il ne changera pas. C’est nous qui devons changer et revenir humblement à Lui. Aimons l’Église, prions pour son unité. Aimons le pape, prions pour lui. Restons attachés au Christ et à sa Parole, et quoi qu’il arrive, il nous rendra victorieux de nos adversaires, faisant de nous des artisans de paix, des semeurs d’espérance et des guetteurs du monde nouveau.