3ᵉ dimanche de Carême C

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Dernière modification de la publication :22 mars 2025
2025 03 23 buisson ardent 809x1024

Homélie du Père Emmanuel-Marie :

Le Buisson ardent brûle sans se consumer, comme l’amour de Dieu, que rien ne peut épuiser, ni le nombre de nos péchés, ni leur gravité. Si notre cœur vient à nous condamner, Dieu est plus grand que notre cœur. Dieu ne se lasse pas de nous aimer et de nous pardonner. « Il pardonne toutes tes offenses » avons-nous entendu dans le psaume ; à condition de revenir à lui : car « fort est son amour pour qui le craint ». Le mal que nous lui faisons par nos péchés, il nous le retourne en bien. Dieu ne fait que le bien, le mal ne vient jamais de Lui. Cependant, il respecte la qualité de relation que nous voulons avoir avec lui et qui est déterminée par notre vie de prière, notre écoute de sa Parole, et notre souci de nous y conformer. « Fort est son amour pour qui le craint » c’est-à-dire pour qui considère sa paternité.

Dieu veut nous donner le meilleur de lui-même, pour nous conduire et nous protéger, comme il a conduit et protégé son peuple au désert, comme il lui a fait traverser la mer Rouge à pied sec. Mais il ne le peut pas si nous ne recherchons pas sa présence, si sa volonté exprimée dans sa loi ne compte qu’à moitié pour nous. Si nous voulons que son agir si bénéfique nous atteigne et nous change pleinement, nous devons nous en remettre à Lui pour tout ! L’histoire du peuple d’Israël doit nous servir d’exemple : Beaucoup ont murmuré et désobéi à Dieu, résultat : ils sont tombés au désert sans entrer en terre promise. Ce n’est pas Dieu qui est injuste, c’est l’homme, qui par sa défiance à l’égard de Dieu, se ferme au bien qu’il veut lui prodiguer. C’est l’homme qui prend un chemin de mort, au lieu de s’ouvrir à la Vie de Dieu.

Dieu veut nous ouvrir à l’intimité la plus grande avec lui. C’est pourquoi il nous a envoyé son Fils et l’Esprit de son Fils. Toutes les tragédies qui occupent nos infos nous rappellent que nous ne sommes rien sans Lui, et que le seul moyen d’échapper aux calamités, aux guerres, au terrorisme, et à la spirale du mensonge, est de se convertir, c’est-à-dire de revenir à Dieu, à une plus grande intimité avec Lui. Dieu protège celui qui le sert, et si vient pour lui l’heure de sa glorification, il ne meurt pas, il entre dans la Vie.

Se convertir, c’est faire au Christ un trône dans notre cœur ;c’est reconnaître que nous avons besoin de lui à chaque instant et pas seulement durant 50 min de messe une fois par mois, ou une fois par semaine ! Nous sommes si pauvres, si vulnérables… et il est si facile de s’aveugler sur soi-même ! « Celui qui se croit solide, qu’il fasse attention à ne pas tomber » dit St Paul (1 Co 10, 12). Demandons à notre Mère, la Vierge Marie, la grâce d’une conversion continuelle ;chaque fois qu’une lumière nouvelle nous est donnée, saisissons-la pour permettre à Dieu de nous guérir toujours plus profondément. Alors, nous serons vraiment à l’image de notre Dieu, et nous aussi, nous brûlerons sans nous consumer.